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tous les points de vue qu’elle considérât Dorrwell, n’ait pas une fois songé au tort qu’elle faisait à son neveu Henri, dont elle avait autrefois défendu les droits d’héritier présomptif avec beaucoup de ténacité. Elle fut cependant forcée d’y penser, et à la différence que cela ferait pour ce pauvre petit garçon. Elle ne fit qu’en rire, et s’amusa beaucoup à découvrir que la violente aversion qu’elle avait de voir M. Knightley épouser mademoiselle Fairfax, ou toute autre, était la cause de la tendre sollicitude de la sœur d’Isabelle et de la tante d’Henri. Plus elle songeait au plan de M. Knightley, de se marier, et de venir demeurer à Hartfield, plus ce projet lui plaisait. Le malaise de son père diminuait, et son propre bonheur augmentait. Le bien l’emportait de beaucoup sur le mal. Avoir un tel compagnon pour éviter les inquiétudes de