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qu’elle se serait opposée à l’envoi de ce piano, si elle l’avait pu. »

Après cela, il lut assez long-temps sans s’arrêter. La confession que fait Frank Churchill de s’être conduit honteusement, mérita son attention.

« Je suis parfaitement de votre avis, monsieur ! Vous vous êtes indignement conduit ; vous n’avez jamais rien écrit de plus vrai. » Et ayant lu ce qui suivait immédiatement, c’est-à-dire le sujet de sa querelle avec Jeanne Fairfax, et son intention de persister à se conduire d’une manière opposée aux sentimens de Jeanne, il fit une longue pause pour dire : « Ceci est excessivement mauvais. Il l’a engagée par amour pour lui à se placer dans une situation extrêmement difficile et désagréable, au lieu d’empêcher qu’elle ne souffrît mal à propos. Son sort dans cette affaire était bien plus malheureux que celui