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elle ne pouvait pas empêcher Henriette de lui faire des confidences. En conséquence, elle lui écrivit amicalement, mais d’une manière péremptoire, pour la prier, pour le présent, de ne pas venir à Hartfield, parce qu’elle était certaine qu’elles devaient éviter une discussion confidentielle sur l’objet en question. Elle ajoutait qu’elle la verrait avec plaisir, en compagnie, n’ayant d’objection qu’à un tête à tête, et que dans quelques jours la conversation de la veille étant oubliée elles se verraient comme auparavant. Henriette se soumit, approuva et fut reconnaissante.

Ce point venait d’être réglé, lorsqu’une visite vint faire oublier à Emma les pensées qui l’avaient occupée pendant vingt-quatre heures entières, à table, au lit et à la promenade. C’était madame Weston qui venait de voir sa future belle-fille, et qui passait par