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saurai toujours bon gré d’avoir porté vos vues jusqu’à lui, et je regarderai cette ambition comme une preuve non équivoque de votre bon goût. »

Henriette lui baisa la main en silence pour preuve de sa reconnaissance. Emma était très-éloignée de regarder cet attachement comme malheureux pour son amie ; du moins il la sauvait du danger qu’elle avait couru de se dégrader.

Le mois de juin arriva au milieu de ces plans et de ces espérances. Il n’amena rien de nouveau à Highbury.

Les Elton parlaient toujours de l’arrivée de M. Suckling dans son landau, et de l’usage qu’on en ferait ; Jeanne Fairfax était toujours chez sa grand’mère ; et comme le retour des Campbell était différé jusqu’au mois d’août, elle devait rester encore deux grands mois à Highbury, pourvu toutefois qu’elle pût