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ton n’en avait pas. Si j’avais mon petit bureau ici, je pourrais en montrer. Ne vous souvenez-vous pas, madame Weston, de l’avoir employé à écrire pour vous ? »

« Il me répondit qu’il était occupé. »

« Fort bien, j’ai un billet ; je pourrai le montrer après dîner, pour convaincre M. Knightley. »

« Ah ! lorsqu’un jeune galant comme M. Frank Churchill, dit sèchement M. Knightley, écrit à une belle demoiselle comme Emma Woodhouse, il fait sans doute du mieux qu’il peut.

Le dîner était servi. Madame Elton, sans qu’on lui eût rien dit, se leva, et avant que M. Woodhouse se fût approché d’elle pour lui donner la main et la conduire dans la salle à manger, elle s’écria : « Dois-je passer la première ; en vérité je suis honteuse que ce soit toujours à moi. »