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votre façon de penser. Je crois beaucoup plus au désir que doit avoir Jeanne d’échapper à l’ennui que lui cause sa tante, qu’au triomphe de sa supériorité sur madame Elton. Je ne crois pas que madame Elton reconnaisse cette supériorité dans Jeanne, soit en esprit, en talens ou en manières ; son éducation vulgaire ne lui permet pas de se contraindre. Je suis certaine qu’elle insulte continuellement à sa protégée, par ses offres de service, ses intentions bienfaisantes à lui procurer une situation permanente, et en attendant de la faire admettre dans les excursions, et de lui obtenir une place dans le landau. »

« Jeanne Fairfax a de la sensibilité, dit M. Knightley, je ne l’accuse pas d’en manquer ; au contraire, elle a un excellent caractère, qui lui donne la force de pardonner, de souffrir, de