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satisfaite ; je n’aurais pas voulu qu’on le portât chez madame Goddard. »

On entendit des voix près de la boutique. Madame Weston et mademoiselle Bates les rencontrèrent à la porte du magasin.

« Ma chère demoiselle Woodhouse, dit la dernière, j’ai traversé la route exprès pour vous prier de nous faire la faveur de venir vous reposer un instant chez nous, avec mademoiselle Smith, pour entendre le nouvel instrument. Comment vous portez-vous, mademoiselle Smith ? — Fort bien, je vous remercie. — Et j’ai prié madame Weston de m’accompagner pour être sûre de réussir. »

« Madame Bates et mademoiselle Fairfax se portent bien ? »

« Très-bien, je vous remercie. Ma mère se porte le mieux du monde, et Jeanne ne s’est pas enrhumée hier au