Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/129

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

temps, m’envoyât un dîner, qui me fit regretter d’avoir invité mademoiselle Fairfax et quelques autres à le partager. De la manière dont j’ai été élevée, il n’est pas possible que je puisse faire attention à de pareilles minuties. Le plus grand danger que je puisse courir dans mon ménage, ne viendra pas de ce côté-là, mais au contraire de dépenser trop : car quoique nous n’ayons pas les revenus de mon frère, M. Suckling, nous sommes déjà trop portés à imiter le luxe qui brille à Maple-Grove. Quoi qu’il en soit, je suis résolue de donner à Jeanne Fairfax des marques d’attention, de l’avoir souvent chez moi, de la conduire partout, d’avoir des parties de musique pour faire ressortir ses talens. Je ferai tous mes efforts pour lui procurer une situation agréable. J’ai tant de connaissances, que je suis sûre de réussir en peu