Page:Austen - La Nouvelle Emma T3.djvu/123

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il paraissait non-seulement heureux, mais fier de l’avoir. Il avait l’air de se féliciter d’avoir amené une pareille femme à Highbury que personne ne surpassait, pas même mademoiselle Woodhouse ; et la plupart de ses connaissances, promptes à flatter, incapables de juger sainement, s’en rapportaient à la bonne volonté de mademoiselle Bates, et la trouvaient aussi accomplie qu’elle disait l’être. De cette manière, les louanges de madame Elton passèrent de bouche en bouche, sans que mademoiselle Woodhouse s’y opposât. Elle continuait à lui payer le tribut de son admiration, en continuant à dire qu’elle était très-agréable et très-bien mise. »

Madame Elton devint encore pire qu’elle n’avait paru. Ses sentimens pour Emma changèrent. Offensée sans doute, par la froideur qu’elle lui avait témoi-