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été accoutumée à une société musicale à Bath et à Maple-Grove, ç’aurait été un grand sacrifice pour moi. J’ai eu l’honnêteté de le dire à M. Elton, lorsqu’il me parlait de ma nouvelle habitation, et m’exprimait les craintes qu’il avait à ce sujet, et surtout de la petitesse de sa maison, sachant de quelle manière j’avais toujours été logée, et il n’était pas sans crainte. L’entendant parler ainsi, je m’empressai de lui dire que j’abandonnais volontiers le monde, les parties, les bals, les spectacles, et que je ne craignais pas la solitude avec les ressources personnelles que j’ai, pouvant me suffire à moi-même. Pour ceux qui n’ont pas ces ressources, c’est différent ; mais les miennes me rendent parfaitement indépendante. Quant à avoir des salles plus petites que celles que j’avais auparavant, je n’y pense nullement. Certainement je vivais dans