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toujours l’arrivée des personnes qui les possèdent. Depuis long-temps on connait les votres à Highbury, où l’on sait que vous êtes d’une force supérieure sur le piano. »

« Oh ! non, en vérité. De la première force ! bien loin de là, je vous assure. Considérez, je vous prie, la partialité de la personne qui a transmis cette information. Je suis folle de la musique, je l’aime avec passion ; mes amis me persuadent que j’ai du goût ; mais pour l’exécution, je suis très-ordinaire, très-médiocre, je vous assure. Vous, mademoiselle Woodhouse, je sais que vous jouez à ravir. Je vous avoue que j’ai senti une vive satisfaction d’apprendre qu’il y avait des amateurs de musique dans la société du pays que j’allais habiter. Je ne puis vivre sans musique ; je la regarde comme une des choses nécessaires à la vie ; et ayant toujours