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derait pas à l’être, n’étant retenu que par sa propre indifférence (car son intention de ne pas se marier subsistait toujours) ; elle ne le croyait pas indigne, enfin, de l’honneur que tous leurs amis lui faisaient de l’avoir désigné comme devant être uni avec elle.

M. Weston de son côté avait ajouté un grand poids dans la balance. Il avait fait entendre à Emma que Frank était enchanté d’elle ; qu’il la trouvait d’une beauté ravissante et d’une amabilité exquise. D’après cela elle trouva qu’on ne devait pas le juger avec rigueur, car après tout, comme disait madame Weston, « tous les jeunes gens ont leurs petits caprices. »

Il existait dans le comté de Surry, une des nouvelles connaissances de Frank Churchill, qui n’était pas si bien disposée en sa faveur que les autres. En général, dans les paroisses de