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fort attentif, et lui tenait fidèle compagnie. Elle lui trouvait de très-heureuses dispositions. Il était d’un caractère ouvert, gracieux et enjoué. Elle remarquait qu’il n’y avait pas d’erreur dans ses idées, qu’au contraire il en avait de très-saines ; il parlait de son oncle avec respect, il avait du plaisir à s’entretenir de lui. Il disait que s’il était livré à lui-même, ce serait le meilleur homme du monde ; et quoique personne ne fût attaché à sa tante, il était plein de reconnaissance pour ses bontés, et parlait toujours d’elle avec le plus grand respect. Tout cela promettait beaucoup, et sans ce caprice de se faire couper les cheveux, il n’y avait rien dans ses actions qui le rendît indigne de l’honneur distingué qu’elle lui faisait de lui donner une place dans ses souvenirs, de croire qu’il était amoureux d’elle, ou du moins qu’il ne tar-