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maison d’Highbury ; où il venait passer ses heures de loisir ; et au milieu des affaires et des plaisirs de la société, il passa agréablement dix-huit à vingt ans. Il s’était, pendant ce temps, acquis une fortune honnête et assez considérable pour acheter une terre joignant Highbury, et dont la possession l’avait toujours tenté, pour se mettre à même d’épouser une femme aussi peu fortunée que mademoiselle Taylor, et de vivre suivant ses dispositions sociales.

Il y avait déjà quelque temps que mademoiselle Taylor avait de l’influence sur l’accomplissement de ses projets ; mais comme cette influence n’était pas aussi tyrannique que celle qui existe entre deux jeunes gens, il avait persisté dans le dessein qu’il avait formé de ne jamais se remarier, qu’il n’eût fait l’acquisition de Randalls, et, quoique la vente de cette terre se fît