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oublie bientôt son manque de succès pour espérer de nouveau. M. Weston fut surpris et chagrin pendant une demi-heure ; mais alors il pensa que si Franck venait deux ou trois mois plus tard, cela vaudrait beaucoup mieux : ce serait un meilleur temps de l’année ; il ferait plus beau, et il pourrait rester plus long-temps qu’il n’aurait pu le faire, s’il fût venu plus tôt. Il prit alors son parti, et fut consolé, tandis que madame Weston, d’un caractère plus craintif, ne prévoyait qu’une répétition d’excuses et de délais, et ajoutait à ses chagrins personnels, ceux qu’elle supposait à son mari.

Emma n’était pas alors dans le cas de se soucier beaucoup de l’arrivée de M. Franck Churchill : elle ne ressentait, à ce sujet, d’autres peines que les regrets qu’on éprouvait à Randalls. Elle ne se sentait aucune inclination à