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Emma ne pense jamais à elle-même quand elle peut faire du bien aux autres, répliqua M. Woodhouse, qui n’avait compris qu’une partie de la dernière phrase de M. Knightley ; mais, ma chère, je vous en prie, ne faites plus de mariages ; ce sont de sottes choses ; ils détruisent, d’une manière sensible, les cercles des familles. »

« Encore un, cher papa, seulement pour M. Elton. Pauvre M. Elton ! Vous aimez M. Elton, papa ; il faut que je lui trouve une femme. Il n’y a personne à Highbury qui soit digne d’avoir un tel mari. Et il y a un an qu’il est ici ; il a si bien arrangé sa maison, que ce serait une honte de l’y laisser vivre seul ; et j’ai pensé, en le voyant joindre les mains des mariés, aujourd’hui, qu’il serait bien aise qu’on en fît autant pour lui ! Je veux du bien à M. Elton,