Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/221

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

si j’abandonne la musique, je ferai de la tapisserie. Et quant aux objets d’affections ou d’intérêt, ce qui est véritablement un grand point d’infériorité, qu’on cherche d’éviter quand on ne se marie pas, je ne crains rien de pareil ; les enfans de ma sœur, que j’aime tant et dont je prendrai soin, m’en garantiront. Il y en aura probablement assez pour suppléer à toutes les sensations dont le déclin de l’âge a besoin. J’aurai de quoi craindre et espérer ; et quoique l’attachement que je sentirai pour eux n’égalera pas celui d’une mère, il me convient mieux, que s’il était plus chaud et plus aveugle. Mes neveux et mes nièces ! J’aurai souvent une de mes nièces avec moi. »

« Connaissez-vous la nièce de mademoiselle Bates ? C’est-à-dire, je sais que vous l’avez vue cent fois : avez-vous fait connaissance avec elle ? »