Page:Austen - La Nouvelle Emma T1 et 2.djvu/21

Cette page a été validée par deux contributeurs.

avons causé hier au soir, M. Weston et moi. Et quant à Jacques, vous pouvez être certain qu’il ira toujours à Randalls avec plaisir, sa fille étant servante dans la maison. Je crains seulement qu’il ne veuille plus nous mener ailleurs. C’est votre faute, papa. Personne ne pensait à Anne, avant que vous n’en ayez parlé. Jacques vous a tant d’obligations ! »

« Je suis enchanté d’avoir pensé à elle. C’était fort heureux, car je n’aurais pas voulu, pour tout au monde, que le pauvre Jacques pût penser qu’on le négligeât ; et je suis assuré qu’elle fera un bon domestique ; elle est civile et parle poliment : j’ai une très-bonne opinion d’elle. Quand elle me voit, elle me fait toujours la révérence, et me demande comment je me porte, et cela d’une manière très-gentille ; et lorsqu’elle venait ici travailler à