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impossibles à réaliser, lorsque son père s’éveilla, et la força de paraître gaie. Ses esprits avaient besoin d’être soutenus. Il était nerveux, aisément abattu, aimant ceux qu’il avait coutume de voir, et désolé de les quitter, haïssant toute espèce de changement. Le mariage, comme origine d’un déplacement, lui était désagréable ; et il n’était pas encore réconcilié à celui de sa fille, et ne parlait d’elle que pour la plaindre, quoique cette alliance eût été formée par une affection mutuelle, lorsqu’il fut obligé de se séparer aussi de mademoiselle Taylor ; et, d’après sa douce habitude de croire que les autres pussent penser autrement que lui, il était persuadé que mademoiselle Taylor avait aussi mal fait pour elle-même que pour eux, et qu’elle aurait été beaucoup plus heureuse si elle avait voulu finir ses jours à Hartfield. Emma