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dans son cabinet, et revint une belle épître à la main pour sa noble cousine. Elle était remplie d’explications, de supplications, de regrets, d’espoir, d’offres de services, etc., etc. Il la lut à haute voix ; ni lady Russel ni Alice ne l’approuvèrent ; mais elle partit, et lui valut une réponse de trois lignes bien griffonnées, qui le comblèrent de joie.

« La vicomtesse Dalrymple était très-honorée du souvenir de son parent sir Walter Elliot et de mesdames ses filles, et s’estimerait heureuse de faire leur connaissance. »

Les anxiétés finirent, et tout fut joie et plaisir à Camben-Place ; il n’y fut plus question que de notre chère cousine lady Dalrymple et de sa fille miss Carteret.

Alice seule n’en parlait pas, mais elle consentit à leur faire une visite avec ses parens et lady Russel. Le lendemain, Elisabeth eut le plaisir de décorer sa cheminée de deux belles cartes à vignettes de la vicomtesse douairière Dalrymple et de son honorable fille, au bas desquelles elle aurait volontiers voulu ajouter, cousine des Elliot.

Alice en était honteuse ; lors même que ses illustres parentes eussent été agréables, elle aurait encore blâmé l’agitation qu’elles causaient ;