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pas souffert du froid dans leur promenade du matin.

Quand on eut répondu poliment, le tour d’Alice arriva ; sir Walter la fit avancer. « Il faut, mon cher Elliot, dit-il, que je vous présente encore une cousine, ma seconde fille, miss Alice Elliot, arrivée aujourd’hui avec notre amie lady Russel. » Alice, en rougissant et souriant, le salua. M. Elliot reconnut la jolie figure qu’il était loin d’avoir oubliée ; il parut éprouver une grande surprise et une joie plus grande encore : son regard s’anima ; et lui rappelant leur rencontre d’une manière très-aimable : « J’aurais dû deviner notre relation, lui dit-il ; il me semblait que vous n’étiez pas pour moi une étrangère. » Alice lui dit franchement qu’elle avait éprouvé à peu près la même chose, mais qu’elle apprit son nom d’abord après son départ. « Que n’ai-je su le vôtre ! lui dit-il ; j’aurais bien sûrement réclamé mes droits de parenté, et prolongé mon séjour à Lyme. »

Ils furent ainsi d’abord sur le pied d’ancienne connaissance ; elle lui trouva, comme la première fois, un extérieur agréable ; sa manière était si polie, si naturelle, si particulièrement aimable, qu’elle ne put s’empêcher de le com-