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« Il faut que je voie ce M. Bentick avant de me prononcer, » lui dit lady Russel en souriant.

« Je vous promets que vous le verrez bientôt, dit Charles ; quoiqu’il n’ait pas voulu venir avec nous vous faire, milady, une visite de cérémonie, je parierais qu’il ne tardera pas à chercher l’occasion de rencontrer Alice, soit à Upercross, soit chez l’amiral Croft. Il m’a demandé si l’église de Kellinch était digne d’être vue, et si nos environs étaient romantiques. Il a du goût pour tout ce qui est… Comment, dit-il, Maria ? Ah ! je me le rappelle, pour tout ce qui est pittoresque. Je l’ai assuré que nos jardins, nos parcs, et nous-mêmes l’étions extrêmement : je ne doute pas, d’après cela, qu’il ne soit bientôt ici. Recevez-le bien, lady Russel ; sur ma parole, il est très-intéressant : Alice peut vous le dire, il lui plaisait beaucoup.

— Toutes les connaissances d’Alice seront bienvenues chez moi : » telle fut la réponse de lady Russel.

« Ah ! quant à cela, s’écria Maria, vous ne nierez pas, je pense, qu’il ne soit beaucoup plus ma connaissance que celle d’Alice, puisque nous venons de passer quinze jours ensemble ?