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Charles, content de retrouver son aimable belle-sœur, resta avec elle, et lui raconta en détail l’histoire de leur soudaine arrivée. C’était d’abord M. Harville qui avait des affaires à Bath. Comme la saison de la chasse était passée, et que le bon Charles n’avait plus rien à faire, il proposa au capitaine de l’accompagner : il avait accepté avec plaisir ; mais alors Maria avait pris des maux de nerfs de ce que son mari avait la barbarie de la laisser seule avec ses deux petits garçons. Mais comment la prendre ? Dans un petit phaéton ? C’était impossible ! Charles, la voyant si désespérée, aimait mieux renoncer au voyage, mais c’était avec peine. Pendant deux jours tout fut en suspens ; enfin maman Musgrove, selon sa louable habitude de gâter ses enfans, vint réjouir son fils et sa belle-fille, en leur disant qu’elle voulait être du voyage ; qu’elle les mènerait dans son grand carrosse à quatre roues, et qu’Henriette profiterait de cette occasion pour faire ses emplettes de noce et celles de sa sœur. De ce moment, tout alla bien et chacun fut content. On avait laissé les enfans à Upercross aux soins de madame Harville, de M. Musgrove, du capitaine Bentick et de Louisa.

La seule surprise d’Alice dans ce long ré-