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d’en être dispensée, s’éloigna d’elles, et fut s’asseoir près de la fenêtre, pour saisir le moment où la pluie se ralentirait. Elle y était à peine, qu’elle vit le capitaine Wentworth qui descendait la rue ; elle tressaillit ; personne ne s’en aperçut ; mais elle s’indigna de sa propre faiblesse, et de l’émotion excessive qu’elle éprouvait. Pendant une ou deux minutes, elle ne distingua plus aucun objet autour d’elle ; elle ne sentait que trouble et confusion dans sa tête et dans son cœur. Lorsqu’elle eut repris ses sens, elle vit Elisabeth et madame Clay causant ensemble et ne faisant nulle attention à elle. M. Elliot, toujours obligeant, était allé faire, dans une rue voisine, une commission pour madame Clay.

Alice se sentit tout-à-coup une grande envie d’aller ouvrir la porte du magasin, pour voir s’il pleuvait encore : était-ce bien son seul motif ? Ne voulait-elle pas s’assurer si ses yeux ne l’avaient point trompée ? Mais la palpitation de son cœur lui disait encore que c’était bien Wentworth qu’elle avait vu. Il marchait très-vite, et sans doute il était à présent hors de sa vue ; c’est donc le désir seul de s’assurer si la pluie a cessé qui l’attire irrésistiblement à la porte. Elle y est ; la porte s’ouvre du dehors,