Page:Austen - La Famille Elliot T2.djvu/122

Cette page a été validée par deux contributeurs.

petite volage ; ce nom lui va mieux que l’autre. Il dit que le couple sera très-heureux, qu’il sera bien aise de ne plus voir son ami Bentick triste et malheureux. Il n’y a rien là, je crois, qui veuille dire qu’il soit malheureux lui-même. »

Alice n’avait pas, comme l’amiral, cette conviction ; mais il était inutile de le questionner davantage ; elle se contenta de quelques remarques générales.

« Pauvre Frederich ! s’écria M. Croft après un moment de silence, à présent, c’est à recommencer ; il faut chercher une femme. Je pense qu’il va bientôt arriver à Bath : Sophie lui écrira de venir nous joindre ici ; il trouvera de jolies et jeunes personnes ; il lui serait inutile, je crois, de retourner à Upercross pour la sœur de son infidèle : celle-là, à ce que je soupçonne, est pour son cousin le jeune révérend ; et il fera beaucoup mieux de venir ici, où il aura de quoi choisir. »

Alice ne répondit rien ; elle était près de Camben-Place. Elle salua l’amiral, le chargea de ses complimens pour madame Croft, et rentra chez elle.



――――