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Ah ! oui certainement, Alice était étonnée ; jamais elle ne l’avait été davantage ; elle ne pouvait en croire ses yeux : c’est Bentick que Louisa épouse ! Wentworth est libre encore ! À cet article de la lettre de Maria, un cri de surprise lui échappa. Elisabeth daigna lui demander si un des enfans était malade. — Non, ma sœur. — Pourquoi donc criez-vous ? pourquoi dites-vous, ah ! mon Dieu ? Vous m’avez effrayée : que vous dit donc Maria ?

— Elle m’apprend le mariage de sa belle-sœur Louisa. — Vous le saviez par M. Elliot ; il ne devait pas vous surprendre.

— Il n’avait pas nommé celui qu’elle épouse.

— Qui est-ce donc ? demanda sir Walter.

— Un M. Bentick, le capitaine Bentick : à présent Alice jouit de pouvoir prononcer, sans rougir ou pâlir, le nom du futur époux de son amie.

— Bentick ! répéta sir Walter ; c’est un nom connu ; vous l’avez vu : comment est sa figure ?

— Très-agréable.

— Il est grand sans doute ? Il a une belle figure militaire ?

— Non ; il est d’une taille médiocre.

— Eh ! comment peut-on dire qu’un homme