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« J’avais laissé ma lettre ouverte pour pouvoir vous dire comment Louisa avait supporté le voyage, et j’ai bien fait, ayant encore bien des choses à ajouter. D’abord, je reçus hier au soir, par un exprès, un billet obligeant de madame Croft ; elle m’offrait de prendre tout ce que j’aurais à vous envoyer ; ce billet est très-poli, très-amical, ce qu’il devait être enfin ; je donne donc cette longue lettre à l’amiral. Il n’est pas bien ; je désire sincèrement que Bath lui soit salutaire ; je serai charmée de les voir revenir ; nous ne pouvons avoir de meilleurs et de plus agréables voisins.

» À présent, parlons de ma belle-sœur Louisa ; j’ai quelque chose à vous communiquer sur elle, et cela va bien vous surprendre. Elle vint jeudi avec les Harville très-heureusement, et dans la soirée nous allâmes, Charles et moi, voir comment elle était. Nous fûmes surpris de ne pas trouver le capitaine Bentick ; il avait été invité, ainsi que les Harville ; et pour quelle raison pensez-vous qu’il ne soit pas venu ? Devinez ; je vous le donne en cent, en mille… C’est parce qu’il est amoureux fou de Louisa, qu’il a soignée pendant sa convalescence ;