Page:Austen - La Famille Elliot T2.djvu/101

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tude. Je suis charmée que vous trouviez notre cousin Elliot agréable, et je voudrais beaucoup le connaître aussi ; je ne puis me consoler de l’avoir manqué à Lyme ; j’ai bien reconnu là mon bonheur accoutumé : je suis toujours privée de ce que je désire, toujours la dernière de ma famille à qui l’on fasse attention,

» Quel temps immense madame Clay reste avec Elisabeth ! Est-ce qu’elle prétend ne s’en aller jamais ? Peut-être que si elle laissait sa chambre vacante, mon père m’inviterait à passer quelque temps à Bath ; dites-moi ce que vous en pensez. Je ne demande point d’y mener mes enfans, ce serait un trop grand embarras ; je puis bien les laisser chez leur grand’mère pour cinq ou six semaines.

» J’apprends en ce moment que les Croft vont à Bath immédiatement pour la goutte de l’amiral ; Charles l’a appris par hasard ; ils n’ont pas eu la politesse de m’en donner avis, et de m’offrir de prendre mes lettres : ils n’agissent pas avec nous en bons voisins ; nous n’entendons point parler d’eux, et cependant ils devraient être prévenans pour la fille de sir Walter Elliot.