Page:Austen - La Famille Elliot T1.djvu/243

Cette page a été validée par deux contributeurs.

furent consultées ; l’heure fixée pour le départ était sonnée ; mais Louisa assura qu’un quart d’heure ne retarderait presque pas le retour à Uppercross ; et, avec sa fermeté ordinaire, elle décida qu’après avoir pris congé des Harville, on reviendrait faire ses adieux au délicieux cobb. Après tous les complimens d’usage, remerciement, invitation, promesse de se revoir, les Musgrove, Frederich et Alice se séparèrent à regret de M. et de M.e Harville ; et, suivis du triste Bentick, qui ne voulait les quitter qu’au dernier moment, ils vinrent sur le parapet. Bentick, qui était encore avec Alice, lui cita quelques belles strophes de lord Byron sur la vaste mer, en lui faisant remarquer la vérité des tableaux du poëte. Elle lui donnait toute son attention, lorsqu’un fâcheux incident vint les interrompre.

Le vent étant trop fort sur la partie la plus haute du parapet, ils convinrent de se rendre dans la partie basse, où quelques marches conduisaient ; on les descendit fort tranquillement, à l’exception de Louisa, qui préféra un chemin plus court, et pria le capitaine Wentworth, qui les avait franchies, de lui aider à en faire autant. Légère, svelte, étourdie, elle aimait beaucoup à sauter ; la sensa-