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faudrait en effet être bien étranger aux beautés de la nature, pour n’être pas frappé de celles des environs de cette ville, les scènes des paysages qui l’entourent, Yarmouth avec ses hautes collines et ses plaines étendues, et plus encore sa délicieuse et petite baie, entourée, du côté de la terre, de sombres rochers, dont les fragmens épars sur le sable forment des siéges commodes pour le promeneur fatigué, qui peut contempler, en se reposant, le roulement des vagues, et le spectacle toujours intéressant et varié de l’immense plaine liquide.

Plus loin, se présente le village de Pinny avec ses labyrinthes de bocages verdoyans entre les rocs dépouillés ; au-devant, des vergers peuplés d’arbres vigoureux, entremêlés de bois épais, qui prouvent combien de générations ont passé depuis que la première parcelle, tombant des montagnes, a préparé la terre à recevoir les semences de ces arbres différant d’espèces, de grandeur, de forme, et qui offrent un mélange heureux des diverses nuances de la douce et salutaire couleur que la bonté du créateur a donnée à la nature. La situation et les environs de Lyme ressemblent à l’île de With, et doivent de même être visités plus d’une fois pour en sentir tout le charme.