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dit qu’elles devaient y être. » Il s’approcha de la fenêtre comme pour voir s’il les apercevrait sur le boulingrin, mais dans le fait c’était pour cacher son embarras. Alice n’était pas moins confuse, mais elle chercha à se remettre : « Elles sont dans la chambre de ma sœur, répondit-elle, et vont descendre dans l’instant ; voulez-vous que je les appelle ? » Mais l’enfant à côté duquel elle était assise la retint par sa robe, en la priant de ne pas le quitter. Comme il était essentiel qu’il ne fît aucun mouvement ? elle fut obligée de rester près de lui, et s’en occupa uniquement. Le capitaine après avoir demandé comment il se trouvait, resta silencieux près de la fenêtre. Alice aurait voulu être bien loin de là, quand, à sa grande satisfaction, elle entendit les pas d’un homme dans le vestibule ; elle pensa que ce ne pouvait être que son beau-frère : il entra ; c’était George Hayter, aussi consterné de la vue du capitaine Wentworth, que celui-ci l’avait été de celle d’Alice.

« Charles n’est-il pas ici ? » demanda le jeune révérend, qui s’était décidé à avoir une explication avec son cousin au sujet d’Henriette et du capitaine.

— Non, M. George, dit Alice ; voulez-vous