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tions était bien différent. Celle-ci racontait les gentillesses de ses enfans, l’autre parlait de ses robes.

Catherine et Isabelle ne se quittaient plus d’un instant : leur amitié était parvenue à l’intimité ; elles avaient toujours mille secrets à se dire, mille caresses à se faire : elles ne s’appellaient que par leur nom de baptême, se tenaient toujours par le bras à la promenade : au bal, si elles dansaient, c’était à la même contre-danse ; si elles étaient assises, c’était l’une à côté de l’autre. Quand la pluie leur interdisait le plaisir de la promenade, ou quand leurs mères ne voulaient pas aller dans le monde, nos deux amies s’enfermaient ensemble pour lire des Romans. — Oui, pour lire des Romans !