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tion intime, et d’une confiance sans borne ; elles causèrent beaucoup et assez gaiement ; ce qui toutefois n’empêcha pas la première de penser à M. Tilney, qu’elle cherchait des yeux, comme elle l’avait fait la veille. Mais il lui était impossible de le découvrir ; en effet, depuis la première fois qu’elle l’avait vu, il n’avait paru ni dans les assemblées, ni au grand, ni au petit salon, ni aux bals parés, ou non parés : on ne l’avait rencontré à la promenade, ni à pied, ni à cheval, ni en Tilbury ; bien plus son nom ne se trouvait pas même inscrit sur la liste des étrangers. Tels furent les renseignemens que Catherine parvint à se procurer : ils ne satisfirent pas sa curiosité. Elle pensa alors qu’il avait quitté Bath : cependant il ne lui avait rien dit qui pût faire croire