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sa main à Catherine. Celle-ci au milieu des terreurs que lui inspiraient ces détails, admirait la tendre délicatesse de M. Tilney, qui lui avait fait l’aveu de son amour et demandé sa main avant de lui laisser connaître la volonté du Général.

Henri lui expliqua ensuite les motifs de la conduite de son père. Elle eut une vive satisfaction d’apprendre qu’il ne savait rien des soupçons qu’elle avait eus sur lui, qu’il ne l’accusait de rien. Elle était involontairement, et sans même qu’elle le sût, l’objet d’une erreur que par orgueil il croyait ne pouvoir pardonner, tandis qu’un orgueil mieux entendu aurait dû contribuer à l’en préserver. Elle n’était à ses yeux coupable que d’être moins riche qu’il ne l’avait cru. D’après une fausse opinion qu’il avait eue