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être plus fortement prononcés ; tel qui a toujours vécu dans l’innocence et que l’occasion n’a pas encore éprouvé, renferme peut-être les inclinations les plus vicieuses ; il n’en est pas ainsi, pensait-elle, des Anglais ; dans leurs cœurs et leurs habitudes il y a un mélange de bon et de mauvais.

D’après cette opinion, elle ne devait pas s’étonner de ce que Henri et Éléonore laissaient paraître quelquefois de légers défauts, de ce que leur père, bien qu’innocent des odieux soupçons qu’elle rougissait d’avoir conçus contre lui, n’était pas parfaitement aimable.

Après avoir fixé son idée sur tous ces points, et après avoir pris la résolution de ne plus porter d’autres ju-