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chambre à coucher, lui montra ce portrait. Il représentait une jeune femme, d’une figure intéressante ; l’air doux, le maintien sérieux qu’elle lui trouva, s’accordaient avec l’idée qu’elle s’en était faite, elle fut seulement frappée de n’y trouver aucune ressemblance avec Éléonore, ni avec Henri. Elle comparait minutieusement les traits de ceux-ci avec ceux du portrait ; mais elle n’y voyait pas la moindre conformité ; et cependant d’après ce qu’elle avait lu dans les romans, tous les membres d’une même famille doivent nécessairement se ressembler, au moins de quelque manière. Elle en avait tellement la conviction, qu’elle pensait que le portrait du plus ancien des ancêtres devait suffire, au moyen de quelques faibles changemens, comme de modèle