Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/522

Cette page a été validée par deux contributeurs.

trayait à tous les regards, qu’elle se trouvait obligée de recevoir des mains de ce barbare la nourriture la plus grossière. Quelque révoltante que fût cette idée, elle croyait devoir s’y arrêter préférablement à celle d’une mort violente. L’événement subit d’une prétendue maladie, l’absence de sa fille et sûrement aussi de ses fils dans ce moment, tout favorisait la supposition d’un emprisonnement… La cause ? C’était peut-être une injuste jalousie, une folle cruauté qui subsistait encore dans toute sa force. Dans le cours naturel des choses, ce mystère ne pourrait tarder à s’éclaircir.

Réfléchissant à tout cela, pendant qu’elle se déshabillait, elle fut tout-à-coup frappée de l’idée que le matin même elle avait probablement passé