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n’eut d’autre parti à prendre que celui de cesser d’écouter et de répondre.

Il ne lui était pas donné de pouvoir jouir long-tems sur cette banquette, si laborieusement conquise, d’une tranquillité parfaite. L’heure de prendre le thé vient d’arriver. Un mouvement nouveau s’annonce et porte vers une autre salle toute l’assemblée : nos dames sont encore une fois pressées de toutes parts ; elles sont portées plutôt qu’elles ne marchent… Les peines confiées deviennent plus douces. Mais là pas un voisin, pas un ami, avec lequel on puisse s’entretenir des souffrances que l’on endure dans cette réunion de plaisirs ; changement continuel de voisin équivaut à un délaissement complet.

Quelle contenance garderont-elles dans la salle du thé ? Leur isolement