connaître le consentement de M. Morland. Les coups-d’œil significatifs, les conversations mystérieuses, les demi-mots, excitaient au plus haut degré la curiosité des jeunes sœurs. La simplicité des idées de Catherine, l’empêchait de trouver nécessaire de faire à ces jeunes personnes un mystère d’un événement qui devait les intéresser sensiblement ; il lui semblait que le secret qu’on tenait à leur égard était contraire à l’affection fraternelle ; elle n’aurait pas manqué de leur apprendre ce dont il s’agissait, si elle n’eût craint de contrarier Isabelle ; au surplus les deux jeunes sœurs ne tardèrent pas à soulager le cœur de Catherine de la peine que lui causait cette retenue. Après quelques questions qu’elles firent, et auxquelles on ne répondit
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