Page:Austen - L Abbaye de Northanger.djvu/290

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Je voudrais bien l’aimer aussi, je la lis parce qu’il le faut ; mais je n’y trouve rien autre chose que des malheurs et des crimes qui m’affligent, des querelles ennuyeuses entre les Papes et les Rois, à chaque page la guerre ou la peste, des hommes qui font tant de mal, des femmes si méchantes ; et puis il me paraît qu’il pourrait se faire qu’une grande partie de ces histoires si anciennes, aient été inventées par les auteurs, qui composent eux-mêmes les discours qu’ils font prononcer aux héros, et qui prennent dans leur tête les projets et les pensées qu’ils prêtent aux personnages puissans. D’après cela je préfère les inventions des romanciers à celles des historiens.

— Comment vous ne trouvez rien d’agréable dans la narration des his-