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Après avoir abandonné ce sujet, la promenade n’en devint pas plus agréable. Dans la première course que Catherine avait faite avec John, elle l’avait écouté avec complaisance ; cette fois elle n’éprouvait que de l’ennui de tout ce qu’il lui disait, et elle y répondait très-laconiquement. L’idée de Blaize-Castle était seule capable de calmer son mécontentement ; elle s’y arrêtait même avec une sorte de plaisir, qu’elle aurait néanmoins sacrifié bien volontiers à celui de faire la promenade projetée et surtout à la crainte d’avoir donné aux Tilney une mauvaise opinion de sa politesse, car elle tenait encore plus à eux qu’au bonheur qu’elle se faisait de visiter ce vieux château ; de parcourir une longue et sombre file de grandes salles désertes depuis long-tems, mais où l’on trouverait encore