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sonne, la fable du Lièvre et de ses amis. Comme elle s’était habituée à faire résonner les cordes d’un ancien instrument qu’elle trouva dans un coin de la maison, elle consentit avec joie au désir que sa mère avait de lui faire apprendre la musique. Elle s’en occupa pour la première fois à huit ans ; mais elle s’en lassa bien vîte. Mistriss Morland, qui ne voulait pas faire de ses filles des virtuoses, en dépit de leur goût et de leurs dispositions, donna son consentement au renvoi du maître, et ce jour fut un des plus heureux de la vie de Catherine.

Son goût pour le dessin n’était pas plus prononcé. Elle ne manquait jamais, à la vérité, de prendre les feuilles blanches des lettres que recevait rarement sa mère, et les morceaux de