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la vérité, je m’exposasse d’un cœur léger à compromettre une autre jeune fille ; elle désapprouvait entièrement ma manière d’être avec Mlle Woodhouse, et cette considération, en dehors des scrupules de délicatesse, aurait dû suffire à me faire changer de conduite. Mais, jugeant son mécontentement déraisonnable, je refusai d’accéder à ses prières ; je la jugeai en diverses occasions, inutilement scrupuleuse et prudente ; je me plaignais de sa froideur ; nous nous sommes querellés. Vous rappelez-vous le déjeuner champêtre à Donwell ? Ce fut ce jour-là que nous divers malentendus aboutirent à une crise ; j’étais en retard, je la rencontrai rentrant seule chez elle et je voulus l’accompagner ; elle s’y opposa formellement. Cette manifestation de la prudence la plus élémentaire me parut alors une preuve d’indifférence ; je fus assez extravagant pour m’offenser et je doutai de son affection. Le lendemain à Box Hill, Mlle Fairfax provoquée par ma négligence affectée et mon apparente dévotion à Mlle Woodhouse, par une conduite en un mot qu’aucune femme de cœur n’aurait pu supporter m’exprima son ressentiment d’une façon parfaitement compréhensible pour moi. Le soir même, par dépit, je retournai à Richmond, bien qu’il m’eût été possible de rester avec vous jusqu’au lendemain matin. Même à ce moment, je n’avais pourtant pas abandonné tout projet de réconciliation future, mais j’étais blessé par sa froideur et je voulais attendre qu’elle fît les premiers pas. Je me réjouirai toujours, ma chère Madame, de votre non participation à l’excursion de Box