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était dévolu. Mais ces changements, ces substitutions, cette formation de calorique, etc… tout ce qui constitue le mouvement nutritif a lieu par une suite de combinaisons chimiques, par une oxydation toujours croissante. Ajoutons à cette première cause l’action de l’électricité déjà formée, le frottement des organes en action, le contact de tissus très-différents et nous aurons tous les agents qui peuvent faire développer le fluide électrique. On pourra objecter peut-être qu’un courant galvanique, procédant de l’extérieur à l’intérieur a été observé sur des fragments musculaires ; il y a plus encore M. Mateucci a formé des piles avec des tronçons de muscles. Remarquons qu’il ne suffit pas qu’un organe soit séparé du corps pour qu’il ne présente plus aucun signe de vie : Le mouvement nutritif, une oxydation continue jusqu’à ce que la putréfaction vienne dissocier les éléments constitutifs pour les rendre au monde extérieur. On pourra nous dire encore que d’une fois les organes formés, leur contact seul suffira, puisqu’ils sont constitués par des parties hétérogènes, pour donner naissance au premier principe d’électricité et celle-ci dès lors pourra mettre la machine en jeu. À ceux-ci nous répondrons qu’on ne constate plus le fluide dans un cadavre ancien, alors qu’il n’y a plus aucun signe de nutrition. D’après ce que nous venons d’exposer, il nous semble être en droit de penser : 1o que l’être vivant en exécutant ses fonctions, donne naissance au fluide électrique ; 2o que cet agent est en tout semblable à celui qu’on observe dans les corps bruts puisqu’il se manifeste par les mêmes effets et qu’il est dû aux mêmes causes. N’avons-nous pas de plus chez certains poissons un appareil particulier ayant la plus grande analogie avec une batterie électrique ? S’il en est bien ainsi, il est im-