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l’économie animale l’existence de l’électricité pour lui accorder trop gratuitement la faveur d’être identique à l’influx nerveux. Si nous réfléchissons un peu aux liens intimes qui réunissent les deux grands règnes de la nature et aux causes qui peuvent faire naître l’électricité, nous verrons que sa présence dans l’économie a une juste raison d’être et de plus qu’elle doit être identique à celle que produit le monde inorganique.

Occupons-nous d’abord de la première question.

Comme nous le fait observer M.Lafosse[1], les corps organiques ne différent qu’à certains égards des corps inorganiques ; ces derniers comme les premiers sont formés des mêmes principes élémentaires mais qui ont subi un groupement particulier lequel a suffi peut-être pour leur donner des attributs différents. D’un autre côté, les corps pourvus d’organes, comme les corps bruts, ne sont-ils pas soumis à certaines lois physiques et chimiques, tendant les unes à les conserver et les autres à les détruire ?

Mais, nous devons le dire, les agents destructeurs sont sans action sur les êtres organisés quand ils trouvent pour résistante une force (force vitale) qui neutralise leur action. En poursuivant encore les idées de M. Lafosse ne sommes-nous pas obligé d’admettre combien est influant dans les corps bruts l’arrangement de la matière ? Combien ces corps changent de propriété quand ils ont subi certaines dispositions qui pour la plupart nous échappent ? Observons en effet, comme M. Serres nous l’a fait remarquer dans ses leçons, un barreau d’acier, pénétrons-nous de sa composition et faisons agir sur lui un courant électrique, il sera aimanté en conservant son poids, son as-

  1. Traité de pathologie vétérinaire de M. Lafosse. Tome I page 2