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Pour traiter la hernie étranglée, il nous semblerait plus efficace d’appliquer, si cela était possible, les deux conducteurs sur la région même. Ce que nous venons de dire n’est qu’une déduction des effets physiologiques du courant sur l’intestin ; nous savons que si l’on électrise localement, si nous pouvons ainsi parler, une anse intestinale et qu’on retire subitement les conducteurs, la partie électrisée continue à se contracter après la cessation du courant. — C’est cette particularité offerte par l’intestin qui nous porte à faire cette supposition ; nous ne saurions trop engager les praticiens à faire usage de ce procédé dans des cas désespérés pour en apprécier sa juste valeur.

La médecine vétérinaire compte peu d’observations attendu que ce traitement a encore été peu employé vu le prix élevé des appareils et la valeur quelquefois minime des sujets à traiter.

M. Caussé de Castelnaudary a fait connaître quelques cas de guérison que nous allons extraire du traité de chirurgie de M. Gourdon.

1er Cas — Le sujet était un cheval atteint d’une météorisation par surcharge d’aliments. M. Caussé soumit le sujet à un courant en mettant le pôle positif à la bouche et le négatif dans le rectum ; au bout de quelques instants on remarqua de vives contractions des muscles abdominaux, des rejets de gaz… tout allait pour le mieux quand une rupture du diaphragme vint amener la mort.

2e Cas — Une jument atteinte de météorisation avec absence des borborygmes, ce qui fit croire à M. Caussé que les contractions péristaltiques étaient suspendues. Au bout de quelques minutes le courant, dirigé comme dans