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aucune répugnance à louer la piété de souverains qui faisaient profession publique de mépris pour les dieux. Était-ce une comédie convenue ? ou les païens parlaient-ils de bonne foi ?… »

27. Nostro ordini. Le sénat.

28. Qui templa tibi et aras penetralibus initiatorum mentibus condidisti. — Voir, plus haut, p. 349, la note 3 de l’Idylle i.

29. Galliam veterem. La Caule Cisalpine. « Comme la Gaule Cisalpine, dit M. Walckenaër (Géogr. ancienne hist. et comp. des Gaules, t. Ier, p. 231), fut conquise avant la Transalpine, Ausone appelle la première ancienne Gaule. » Plus loin (p. 234), M. Walckenaër croit, au contraire, qu’Ausone désigne sous ce nom la portion de la Celtique appelée la Narbonnaise, et dans son Errata au troisième volume, il ajoute : « Nous avons dit ci-dessus p. 231, que, par ces mots Galliam veterem, Ausone désignait la Gaule Cisalpine ; mais, en nous rappelant les actes de l’empereur Gratien, nous croyons que c’est la Gaule Transalpine qu’Ausone a voulu désigner. » Cependant, avec tout le respect dû à une autorité aussi imposante, je ferai remarquer qu’Ausone ne parle pas ici des actes de Gratien, mais seulement de la route suivie par cet empereur pour revenir de la Thrace à Trèves : il devient évident alors que, par Galliam veterem, l’orateur désigne la Gaule Cisalpine ; que, par conséquent, c’est la première opinion du savant géographe qu’il faut suivre, et que c’est l’Errata qui se trompe.

30. Ab Illyrico sermonis dignitas. La lettre qui lui fut écrite par Gratien, et dont il a fait plus haut un si bel éloge.


SOMMAIRES POUR L’ILIADE ET L’ODYSSÉE.

1. — Ces sommaires, qui ne sont qu’un exercice de grammairien, un travail de professeur, ont été rédigés sans doute par Ausone pour ses élèves de Bordeaux, ou pour l’instruction de Gratien, qui s’amusait à chanter en vers latins les exploits d’Achille, comme nous l’avons vu dans l’épigr. i, v. 16. Il est singulier que le poëte n’ait pas été tenté de versifier ces sommaires, comme tant de grammairiens l’ont fait pour les œuvres de Virgile, et d’en composer des quatrains ou des sixains pareils à ceux qu’Oudendorp a retrouvés dans un manuscrit d’Ausone, et que Burmann