Page:Ausone - Œuvres complètes, trad Corpet, Tome II, 1843.djvu/457

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trouver dans l’étymologie (gratia, ou grate agere) un texte à ses flatteries.

19. In urbe Sirmio geruntur. Voir la Notice, p. 10.

20. Quis hæc verba te docuit ? Ego tam propria et tam Latina nescivi. « Il n’y avait, en effet, dit Meusnier de Querlon, que l’empereur qui pût écrire de ce style-là. » M. Demogeot fait ici un rapprochement curieux (Études hist. et littér. sur Ausone, p. 23) : « Voilà, dit-il, un endroit où la flatterie est plaisante et digne de la bonne comédie… Je plains M. Delavigne de n’avoir pas le mérite de l’invention lorsqu’il fait dire à un de ses personnages dans les Comédiens (acte i, sc. 2) :

Sur son lit de douleur, un reste de tendresse,
Ranimant ses esprits glacés par la vieillesse,
Lui fit signer un acte à ses derniers moments,
Qui me semble un chef-d’œuvre en fait de testaments.
— Un chef-d’œuvre ! pourquoi ? — Par la raison très-claire
Qu’il me fait de son bien unique légataire. »

21. Nonne tot statuis honorabor ? L’abbé Jaubert, dans son Discours préliminaire, p. xxj, et dans une note à cet endroit, s’autorise de ce passage pour dire qu’on éleva dans Rome une statue à Ausone. Il cite à l’appui de son opinion des vers de Sidoine Apollinaire (Carm., ix, 298) ; mais ces vers, d’après Sirmond et Niébuhr, s’appliquent à Flavius Merobaudès, général des troupes romaines en Espagne et poëte du ve siècle, dont la statue fut placée, en 435, dans le forum de Trajan.

22. Prætorem me, inquit. Cicéron, Discours contre L. Calpurnius Pison, ch. 1.

23. Illos Homericos versus. Voir l’Iliade, l. vii, v. 169.

24. Mirabamur poetam. Virgile, Énéide, l. iv, v. 41.

25. Et alterum. Silius Italicus, Puniques, l. i, v. 215.

26. Operto conclavis non sanctior ara Vestalis, etc. « Je conçois, dit M. Beugnot (Hist. de la destruction du paganisme, t. i, p. 324)) que Mamertin, en parlant du lit de Julien, ait dit qu’il était encore plus chaste que celui des Vestales ; mais adresser un tel éloge à Gratien, à un empereur dévoué au christianisme, assurément c’était user de la liberté du discours avec bien de la confiance. Je ne puis comprendre que le prince ne se récriât pas contre l’odeur païenne de l’encens qu’on brûlait à ses pieds, et que de l’autre côté les orateurs amis des idoles n’éprouvassent