Page:Ausone - Œuvres complètes, trad Corpet, Tome II, 1843.djvu/455

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

10. Cum clarissimo viro collega meo. Q. Clodius Hermogenianus Olybrius. Il était allié à la famille de Petronius Probus, dont il est question plus haut, Lettre xvi. Proconsul d’Afrique en 358, Q. Clodius Hermogenianus fut, quelque temps après, préfet de Rome pendant deux ans, puis préfet d’Illyrie, ensuite d’Orient, et enfin consul avec Ausone.

11. Non passus septa, neque campum, etc. — Voir sur toutes ces formalités des élections consulaires de l’ancienne Rome, M. Ch. Dezobry, Rome au siècle d’Auguste, t. i, p. 384 et suiv. Du reste, si ces usages politiques avaient péri avec la puissance du consulat, qui n’était plus qu’une distinction honorifique, il est curieux de remarquer que les cérémonies religieuses avaient survécu ; car, soixante ans plus tard, Salvien les attaquait avec sa violence et son énergie ordinaires (De Gubernatione Dei, l. vi, c. 2).

12. Quomodo et Titianus magister. — Voir sur Julius Titianus, précepteur de Maximin le jeune, la note 2 de la Lettre xvi, p. 433.

13. Frontonis imitatio. Cornelius Fronton, précepteur de Marc-Aurèle et de Verus. L’abbé Maï a retrouvé, sur des manuscrits palimpsestes de Milan et de Rome, plusieurs fragments de ses discours, et tout un recueil de lettres de Marc-Aurèle enfant à Fronton, et de Fronton à son élève et à d’autres, publiés d’abord à Milan en 1815, à Francfort par Ruhkopf, et à Berlin par Niébuhr, en r8iô, puis réimprimés avec de nouvelles découvertes par l’abbé Maï, à Rome, en 1823, et traduits en français par Armand Cassan, à Paris, en 1830.

14. Sic consulatus ornavit, ut præfectura non cingeret. Le consulat, en effet, n’était qu’un honneur, mais la préfecture était une puissance. Fleury, dans son interprétation latine, n’a pas conservé cette distinction.

15. Et mox cum ipso auctore beneficii. Gratien, qui revint exprès de la Thrace à Trêves pour entendre ce discours d’Ausone, comme l’orateur le raconte dans sa péroraison.

16. Pontifex religione. Un peu plus loin, p. 276, on lit : tu pontifex maximus. Une inscription citée par Vinet donne aussi à Gratien le titre de pontifex maximus. Gratien, comme Constantin, comme tous les empereurs chrétiens qui l’avaient précédé, accepta longtemps cette qualification. Mais vers la fin de sa vie, en 382, suivant l’opinion la plus fondée (Histoire de la destruction du paganisme, par M. Beugnot, t. i, p. 329), il refusa,