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2. Non in sacrario modo imperialis oraculi. Le Consistoire où le prince délibérait sur les affaires de l’État et prononçait ses arrêts.

3. Palatium quod tu, quum terribile acceperis. Ausone, qui tout à l’heure fera l’éloge de Valentinien, rappelle ici, mais avec une prudente modération, la sévérité de ce prince, qui allait souvent jusqu’à la cruauté.

4. Non domus commune secretum. Imitation d’un passage de Cicéron, Catilin. iv, ch. 1.

5. Docet securitas erroris humani. Fleury entend par erroris humani, le crime en général ; M. Demogeot croit qu’Ausone désigne le paganisme.

6. Pater… consecratus…, ad imperium frater adscitus…, patruus vindicatus. Gratien avait mis son père au rang des dieux, suivant l’usage ; avait associé Valentinien II à l’empire, et envoyé Théodose punir les Goths de la mort de Valens.

7. Filius cum patre conjunctus. Hesperius, appelé avec Ausone à la préfecture des Gaules en 378.

8. Deditione gentilium. On appelait gentiles ou leti, ou enfin dedititii, les barbares qui, chassés de la Germanie par leurs ennemis d’outre-Rhin, ou réduits à la dernière extrémité par les années de l’empire, recouraient à la clémence des empereurs, et obtenaient avec la vie quelques parcelles de terre abandonnée, à la condition de fournir des recrues et de porter les armes pour le service de Rome. Equos prœbebo curules Hispanos, écrivait Julien à Constance, et miscendos gentilibus atque scutariis, adolescentes letos quosdam, cis Rhenum editam barbarorum progeniem, vel certe ex dedititiis qui ad nostra desciscunt. (Amm. Marcell., l. xx, c. 8.) Voir l’Histoire des institutions mérovingiennes, par M. Lehuërou, p. 45, et la Notitia dignitatum imp. Rom., où ce nom de gentiles est souvent donné aux Sarmates et aux autres barbares.

9. Traductione captorum. Ausone fait sans doute allusion à la victoire remportée par Gratien en 377 ou 378, à Argentaria ou Argentuaria (Colmar, ou plutôt Artzenheim, selon M. Walckenaër) sur les Alemanni-Lentienses, qui avaient rompu le traité qui les unissait aux Romains. Obligés de se rendre à discrétion, ils offrirent et abandonnèrent leurs meilleurs soldats à l’empereur, qui les incorpora dans l’armée romaine. Voir Ammien Marcellin, l. xxxi, c. 10, et Tillemont, Hist. des Emp., t. v, p. 150.